Je dirais que je suis avant tout un spécialiste du financement de l’immobilier. En début de carrière, il y a plus de 30 ans, je finançais les particuliers pour leurs acquisitions en habitation principale, puis j’ai évolué vers le financement des professionnels, de la promotion immobilière aux marchands de biens, en passant par les lotisseurs. Ensuite, j’ai participé activement aux financements des entreprises, que ce soit en crédit classique, ou en crédit-bail, et aussi les investisseurs (foncières privées ou foncières cotées). Je suis autant homme de terrain que de dossiers et j’ai acquis une bonne vision des risques inhérents au financement.
Je crois beaucoup aux circuits courts, et au besoin exprimé par les épargnants de savoir à quoi sert leur argent. Avec le financement participatif, on sait qui va être financé et pour quoi faire. Cette notion prendra de plus en plus d’importance.
Avec les plateformes de crowdfunding, la mise en relation est facilitée, mais pour autant il faut s’assurer que les projets mis en ligne ont toutes les chances d’aboutir. C’est la raison de ma présence chez Fundimmo. Cette plateforme entièrement dédiée à l’immobilier est animée par des professionnels et le comité consultatif apporte un regard très aiguisé sur les opérations.
Pour faire simple, je dirais que le besoin de financement traditionnel d’une opération sera couvert par :
Ceci est très schématique et dépend beaucoup des opérations, de leur taille et de l’emplacement.
Le crowdfunding vient justement aider le promoteur à rassembler les fonds propres nécessaires afin de lui permettre de lancer son opération.
Le financement participatif permet aux promoteurs de financer plus facilement leurs opérations et de mobiliser moins de fonds propres pour réaliser leurs projets. L'objectif premier est de lui permettre de construire plus.
Les exemples ci-dessus parlent d’eux-mêmes. Les banques ne financent pas la part de fonds propres. Où lorsqu’elles le font, elles participent au capital et partagent la marge avec le promoteur.
Le financement participatif, lui, est un simple complément de financement.
Les critères sont relativement stricts pour assurer une bonne protection des souscripteurs.
Puis il y a les critères techniques : la qualité du projet, son label éventuel, son prix de revient, etc…
Je pense que les banques sont plutôt intéressées et qu’elles font un bon accueil au crowdfunding immobilier. Il s’agit de faire ce qu’elles ne font pas donc ce n’est donc pas gênant.
Nous sommes encore au début de ce mouvement. Il faut l’encadrer et le contrôler mais je pense que la normalisation est déjà en cours et que de futurs rapprochements sont possibles.
Je terminerai en disant que la mondialisation de l’économie, passe par l’économie numérique qui permet ainsi de rapprocher les acteurs et de les lier par des projets communs proche d’eux et de chez eux.