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Immobilier post-confinement

Immobilier en 2021 : quelles aspirations pour les Français ?

Ruée sur les maisons de campagne. Attractivité forte de la banlieue et de la province. Boom des résidences semi-principales. La crise sanitaire a rebattu les cartes de l’immobilier ! Avec 25 % des Français qui déclarent vouloir déménager cette année1, l’exode urbain commence à prendre tout son sens. Décryptage des nouvelles aspirations des Français.

Recherche maison, avec jardin, à 1h de Paris. Voilà qui ressemble à une demande typique des Parisiens en 2021. Même tendance à Lyon, Lille, Bordeaux ou Marseille. Les envies d’espaces verts, de logements plus spacieux et de rapprochement familial sont clairement au cœur des attentes des Français. Et pour cause, le confinement dans des espaces restreints et les déplacements dans un périmètre géographique contraint ont laissé des traces et fait naître des envies d’ailleurs. Sur les sites SeLoger et Logic-Immo, "les recherches avec extérieurs augmentent, entre +10 % et + 41% par rapport à la période pré-Covid”, précise Sébastien Blanc, directeur marchés neuf et construire au sein du groupe SeLoger.

Désamour de Paris, boom des maisons de campagne

La banlieue parisienne connaît un regain d’amour avec un attrait certain pour les villes reliant la capitale en moins de 45 minutes. Avec le télétravail, les temps de transport ne constituent plus un critère aussi déterminant. L’Essonne, le Val d’Oise ou encore le Val-de-Marne voient le marché des maisons avec jardin saturé. “Les prix sont devenus complètement fous. Un pavillon que je vendais 500 000 euros, il y a tout juste un an, part à 600 000 euros aujourd’hui. Les prix ont bondi de 20 % en un an”, s’étonne Alexandre Forêt de l’agence L’Adresse, à L’Haÿ-les-Roses, une commune proche de Paris dans le Val-de-Marne. Et la grande couronne n’attire plus seulement pour ses résidences principales. De plus en plus de Parisiens et habitants de proche banlieue y achètent également des maisons de campagne pour le week-end, parfois prolongé, et les vacances, notamment dans le parc du Gâtinais, le Vexin, l’Oise. Selon un sondage Orpi de juin 2020, après le premier confinement, 26 % des Franciliens songeaient ainsi à acheter une résidence secondaire.

Regain d’attractivité pour les villes moyennes

La province attire aussi. Le site de recrutement des cadres Cadremploi.fr a observé une augmentation de 31 % du nombre de candidats parisiens recherchant un emploi en région entre mars 2020 et mars 20212. Pour aller où ? Loire-Atlantique, Gironde et Rhône. Il faut dire que les bassins d’emploi sont assez attractifs et l’air marin ou celui de la montagne comble les envies de changement. Par contre, pas question de s’enterrer dans des endroits sans connexion internet ni à plus de 3h de Paris ! Reste à attendre les chiffres pour voir si ces intentions de déménagement se concrétisent réellement.

Vers une nouvelle typologie d’habitat : les résidences semi-principales

En revanche, un phénomène semble se confirmer : l’investissement dans des résidences semi-principales. “C’est le logement où l’on passe 2 à 3 jours par semaine. C’est généralement une maison.” , souligne Frédéric Violeau, notaire à Paris. A mi-chemin entre la résidence principale et la résidence secondaire, la résidence semi-principale se situe dans un cadre verdoyant où le télétravail est possible et où toute la famille peut s’installer. Ce type d'achat immobilier bien connu des retraités plaît aujourd’hui aussi aux cadres actifs et aux chefs d'entreprise. “Des coins habituellement peu dynamiques comme l’Eure-et-Loire ou la Sarthe ont vu leur cote s’envoler. On a 20 à 30% de ventes en plus” souligne Vincent Briand de l’agence Era touraine Immobilier. Une délocalisation à mi-temps qui permet de concilier un mode de vie urbain et un environnement plus vert et spacieux.

 

Il y aura donc bien un “avant” et un “après” Covid aussi dans l’immobilier. 48 % des futurs acheteurs cherchent désormais une agglomération de moins de 20 000 habitants (contre 16 % en mai 2020), 15 % veulent s’installer à la campagne (contre 4 % en mai 2020) et 23 % souhaitent devenir propriétaires dans le Nord-Ouest (contre 19% en février 2020)3.

 

1 Baromètre 2021 réalisé pour l’Officiel du déménagement par Opinionway, mars 2021

2 Etude Cadremploi, avril 2021

3 Etude réalisé pour Seloger par Opinionway, mars 2021

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